Loin d’être simple, rénover un escalier en bois demande une certaine technique. Selon le support existant et le rendu souhaité, la démarche ne sera pas la même. Lessiver, décaper et peindre ou vernir, les étapes sont différentes. À l’image de nombreux chantiers dans la maison, un seul mot d’ordre avant de se lancer : bien préparer son projet. Un escalier nécessite ainsi une bonne préparation pour une mise en oeuvre optimale et des travaux réussis. À l’aide de Marie Puyfages, chef de produits chez Leroy Merlin, découvrez le pas à pas à suivre pour rénover un escalier en bois. Et puisez l’inspiration à travers des exemples de rénovation d’escaliers, revus et corrigés par l’agence de design intérieur JOA. Une mine d’infos et de conseils pour mener à bien son chantier !
Rénover un escalier en bois relève de plusieurs cas de figure. La simple rénovation d’un escalier défraîchi sans altérer son aspect (en gardant le bois, par exemple) ou le changement de look complet (avec une peinture sur un escalier en bois, notamment). Entre deux niveaux, un escalier est imposant avec une envergure massive. Lui apporter une esthétique harmonieuse est d’autant plus important lorsqu’il est au centre d’une pièce de vie ou visible dès l’entrée. Mais rénover un escalier, c’est aussi faciliter son usage en le pensant autrement. Un réaménagement approfondi et une nouvelle approche générale de sa structure permettent une montée et une descente plus fluide au quotidien.
> Tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer
1. Faire le point
En amont, il est utile de se poser les bonnes questions selon l’aspect déco choisi et de prendre en compte le support de départ. Si l’escalier est peint, vitrifié ou ciré, avec un aspect bois ou une peinture opaque, les outils et la démarche ne sont pas les mêmes. « On se demande aussi ce que l’on veut faire, affirme Marie Puyfages. À savoir que repeindre un escalier pour le rénover est la solution la plus simple et la plus pratique à réaliser. »
2. Peindre son escalier
Rénover un escalier en bois n’étant pas un chantier facile, pour la peinture, il vaut mieux partir sur des valeurs sûres en termes de couleurs. « Les teintes qui reviennent souvent sont le noir, le blanc ou l’anthracite, confie l’experte. Même s’il n’y a pas vraiment de mauvaises couleurs, l’idée étant de se faire plaisir aussi ! ».
Pour les outils, un petit pinceau à rechampir est utile pour les nombreux recoins. Un pinceau plat ou un petit rouleau sert à peindre les surfaces planes. Attention aussi à respecter les temps de séchage pour avoir une meilleure adhérence.
Une information importante pour les escaliers en chêne ou en bois plus foncé : « Si on part sur une peinture claire, il faut mettre une sous-couche anti-remontée de tanin, prévient Marie Puyfages. Sinon, comme les peintures ont une phase aqueuse, le tanin va être attiré par le revêtement et des tâches marrons vont apparaître. »
3. Une fois les travaux faits, attendre avant de nettoyer son escalier
C’est essentiel de ne pas lessiver tout de suite son escalier. « Il y a une nuance entre sec au toucher et sec à coeur, rappelle la professionnelle. Il ne faut pas nettoyer à grandes eaux pendant au moins deux ou trois semaines et surtout pas avec des produits agressifs. »
4. Bien préparer son chantier
« Une mauvaise rénovation, c’est une mauvaise préparation ! », affirme Marie Puyfages, intraitable sur ce point. Prendre le temps de réaliser avec minutie certaines étapes, comme le décapage, va vraiment faire la différence sur le résultat.
> Les étapes de rénovation d’un escalier en bois avec le pas à pas
1. Rénover l’escalier avec une peinture
« Avec un souhait d’opacité, où ne voit plus le bois, c’est la solution la plus simple !, rappelle Marie Puyfages. Elle évite l’étape du décapage qui est compliquée à réaliser. Sur un escalier, il y a peu de surfaces planes et beaucoup d’angles qui compliquent la tâche. »
Le pas à pas : Commencer par lessiver l’escalier quel que soit la finition en dessous, en respectant bien le dosage. Puis égrainer avec un papier de verre de grain 150 afin de casser la finition existante et favoriser l’adhésion de la future peinture. Ce n’est pas un ponçage pour décaper.
Ensuite, il faut passer deux ou trois couches de peinture surtout si on passe d’une couleur foncée à une teinte claire. C’est important de bien choisir une peinture spéciale pour le sol, la formulation chimique n’est pas la même pour les murs.
Concernant la mise en oeuvre, on peut faire une marche sur deux afin d’éviter de condamner son escalier pendant tout le temps des travaux. Mais aujourd’hui, les produits sèchent très vite et il est souvent possible de réutiliser son escalier dans la journée si le chantier est bien organisé.
2. Récupérer l’aspect bois d’un escalier vitrifié ou repeint
Afin de reconnaître la finition de protection et savoir si l’escalier est ciré, vitrifié ou huilé : un peu d’observation s’impose. « Quand l’escalier est ciré, il y a une pellicule grasse, notamment dans les recoins, indique Marie Puyfages. La vitrification a un aspect très brillant. Il y a une sensation de résine, une pellicule. Lorsque l’escalier est huilé, si on pose une goutte d’eau dessus, elle ne s’imprègne pas. C’est une protection aussi plus fluide, ça ne se voit presque pas. »